dimanche 16 janvier 2011

L’astronomie dans mon mobile

Les logiciels d’astronomie pour mobiles se sont multipliés ces dernières années. Pédagogiques, ludiques, pratiques, pour l’amateur éclairé comme pour le débutant, ils sont parfois gratuits ou au moins bon marché.
Pour réussir une soirée astro, n’oubliez pas votre téléphone. La réflexion est peut-être excessive, mais à peine. Les planétariums (cartes du ciel actualisées en fonction de l’heure et du lieu), les cartes de la Lune et les éphémérides célestes ou des satellites artificiels bien visibles (comme l'ISS) facilitent grandement les observations et agrémentent la soirée. Ils peuvent aussi servir de jour, pour se balader dans le Système solaire ou dans les étoiles
Dans ce domaine, les mieux servis sont les iPhone (et iPad) et les téléphones sous Android mais on trouve aussi des applications dans les catalogues pour les Pocket PC (Windows Mobile), pour les Nokia et son Symbian, et pour les Blackberry. Pour ces deux derniers mobiles, on peut par exemple citer le planétarium, MicroSky, avec son catalogue de 2,5 millions d’étoiles.
L’iPhone, du moins sur le 3GS et le 4, peut recevoir l’excellent Stellarium, qui existe pour Mac et pour PC depuis des années. Complet, facile à utiliser et gratuit, il est un bon outil pour se promener virtuellement devant son écran ou bien pour aider à l’observation. Les PocketPC peuvent faire tourner Pocket Stars, un planétarium sérieux avec de nombreuses fonctions, comme la simulation des mouvements des planètes du Système solaire.
Google Sky Map, planétarium, éphéméride et guide du ciel affichant le nom des astres par pointage direct de la voûte céleste, à la façon « réalité augmentée »
Google Sky Map, planétarium, éphéméride et guide du ciel affichant le nom des astres par pointage direct de la voûte céleste, à la façon « réalité augmentée ». © Google
Fenêtres sur le ciel
Les applications les plus spectaculaires sont sans doute StarWalk, pour iPhone, et Google Sky Map, pour les Android. L’écran devient une sorte de fenêtre qui montre les astres présents dans la ligne de visée. Cela semble magique : en bougeant l’appareil, la carte suit, affichant les noms des étoiles, des planètes et des constellations. Le logiciel utilise le GPS, qui fournit l’heure et la position géographique, mais aussi l’accéléromètre et le compas électronique, qui indiquent l’axe de visée. Avec une base de données, l’appareil est capable d’afficher, moyennant quelques petites secondes de calcul, la portion de ciel dans la ligne de visée. Le planétarium Redshift fait de même. Il est payant (10 euros, soit beaucoup moins que sa version PC, connue depuis longtemps).
Ces applications pour mobiles parviennent cependant aux limites actuelles de puissance de travail et de capacité mémoire des meilleurs smartphones. On le voit notamment à la quantité d’informations sur les astres, moins que les meilleurs logiciels pour ordinateurs.
À la chasse aux flashs Iridium
En fouillant dans les catalogues, on découvre d’autres applications, parfois originales. À Futura-Sciences, nous aimons le site Apod (Astronomic Picture of the day, Image astronomique du jour), où de – vrais – astronomes sélectionnent chaque jour une image et l’accompagnent d’une légende explicative. Pour iPhone, iTouch et iPad, un petit logiciel simple et gratuit permet de s’y connecter facilement et de parcourir les archives.
Signalons également, pour les mobiles d’Apple, l’application Nasa, qui se feuillette comme un superbe magazine, hélas réservé aux anglophones. Pour les mobiles d’Apple encore, un logiciel se fait remarquer depuis quelque temps : Solar Walk. Pédagogique, cette application nous promène dans le Système solaire à la découverte des planètes.

La plus grande image du ciel jamais obtenue


La collaboration Sloan Digital Sky Survey-III, qui regroupe notamment des chercheurs du CNRS et du CEA, vient de mettre à la disposition de la communauté scientifique internationale le plus grand relevé du cielciel (Le ciel est l'atmosphère de la Terre telle qu'elle est vue par les êtres humains depuis le sol de la planète.) en cinq couleurs et d'une qualité sans précédent (couverture du ciel, profondeur, précision de la mesure des luminosités). Ce catalogue, qui contient environ 470 millions d'objets (galaxies, étoiles, quasars...), fait l'objet d'une publication dans la revue Astrophysical Journal Supplements.

L'image du ciel obtenue est d'une résolution d'un térapixel (mille milliards de pixels) et en cinq couleurs. Comme le prestigieux relevé du ciel Palomar Sky Survey des années 1950, elle devrait être la référence des observateurs pour de nombreuses années à venir. Elle permettra aux astronomes de trouver dans le ciel les objets qui leur serviront à appréhender un grand nombre de questions astronomiques restées sans réponse jusqu'à maintenant. Ce relevé a pu être effectué grâce à l'installation, dès 1998, de la caméra numérique la plus puissante au monde sur le télescope de 2,5 m de diamètre de l'observatoire d'Apache Point au Nouveau Mexique (États-Unis). Cette caméra a permis de constituer une image en une dizaine d'années de plus du tiers de tout le ciel. Il n'est pas possible de couvrir davantage le ciel dans de bonnes conditions depuis un seul site de prises de vue (ici, le Nouveau Mexique). Le relevé est donc terminé. L'image est désormais le point (Graphie) de départ d'études spectroscopiques ambitieuses ayant pour but de caractériser des sources extragalactiques sélectionnées grâce à leurs couleurs et d'en faire le spectre à l'aide d'un spectrographe capable d'observer plus de mille objets à la fois.

jamais effectué, à l'occasion de la réunion annuelle de la Société Américaine d'Astronomie qui se tient à Seattle du 10 au 13 janvier 2011. Ce relevé a permis de construire une image dont on a extrait un catalogue de sources d'une grande partie du

Le relevé de SDSS-III. En haut à gauche, un détail révélant la galaxie spirale M 33.
En haut au centre, détail de M 33 avec ses bras spiraux et les régions d’hydrogène ionisé en bleu
qui sont des zones de formation intense d’étoiles. En haut à droite, détail de l’une de ces régions HII, NGC 604.
En bas à gauche, l’hémisphère sud et à droite, l’hémisphère nord.